Comment choisir se verres?
- Glasses & Co
- 25 mars 2020
- 4 min de lecture
Unifocaux, progressifs, mi-distance, standard ou dernier cri, avec ou sans traitement de surface… L’offre de verres optiques est immense et les prix font le grand écart. Pour faciliter votre choix, Glasses & Co vous donne quelques conseils.
Quel matériau?
Les fabricants de verre utilisent trois types de matériaux.
Le verre minéral
Par le passé, toutes les lunettes étaient en verre minéral. Aujourd’hui, ce matériau n’est presque plus utilisé, car il est lourd et se casse facilement. En revanche, il offre une excellente qualité optique, il ne se raye pas et lorsqu’il est aminci, il offre de bons résultats pour les fortes corrections.
L’organique
Cette résine de synthèse tient aujourd’hui la vedette. Plus légers, plus confortables, plus minces, les verres organiques ont aussi l’avantage de pouvoir se monter sur tout type de monture. Ils peuvent être facilement amincis. Leur point faible : ils se rayent facilement.
Le polycarbonate
Ce matériau de synthèse est incassable et plus léger que l’organique mais se raye encore plus facilement. Il est surtout recommandé pour les enfants ou pour certaines activités sportives. En revanche, il est fragile chimiquement et sa qualité optique n’est pas très bonne. De plus, comme son indice est unique (1.59), il ne peut pas être aminci.
Quels verres correcteurs?
La géométrie du verre permet de corriger les défauts visuels du porteur. Ils se regroupent en trois familles.
Les verres unifocaux
Les unifocaux sont des verres simples, qui ne permettent de corriger qu’un seul défaut de vision : la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme ou, passé la quarantaine, la vision de près pour la presbytie. L’unifocal existe en plusieurs versions. Peu onéreux, leverre conventionnel sphériqueoffre un bon rapport qualité-prix. Plus plat, plus mince, leverre asphériqueoffre un champ de vison élargi avec une réduction des déformations à la périphérie du centre, mais l’avantage n’est pas évident pour les petites corrections. Enfin, durant ces dernières années, l’offre d’unifocaux s’est enrichie de nouvelles gammes« haute définition », destinées à réduire la fatigue visuelle liée à l’utilisation d’appareils numériques (ordinateurs, tablettes, smartphones…).
Les verres progressifs
Lesverres progressifs corrigent la presbytie, ce vieillissement naturel de l’œil qui apparaît autour de 45 ans, mais aussi d’autres troubles visuels (myopie, hypermétropie, astigmatisme) qui peuvent lui être associés. Autre point névralgique : la partie inférieure du verre, consacrée à la lecture, où la vision n’est pas nette. Pour y pallier, les fabricants de verre mettent régulièrement sur le marché de nouvelles générations de verre apportant, en théorie, toujours plus de confort de vision. Ainsi, le surfaçage point par point permet de faire varier très progressivement la géométrie du verre et passer en douceur de la vision de loin à la vision de près selon les différentes postures de la personne, notamment dans le cadre d’activités en vision rapprochée (lecture, activités minutieuses, etc.). Bien sûr, ces innovations ont un prix. Chaque nouvelle génération coûte plus cher que la précédente. Mais il est bien difficile pour le consommateur de savoir si le jeu en vaut la chandelle.
Les verres mi-distance
Les verres mi-distance, dits aussi « intermédiaires », sont idéaux pour les presbytes débutants qui n’ont pas d’autres défauts de vision. Ils peuvent aussi être très utiles en équipement d’appoint pour les porteurs de progressifs. Ces verres disposent d’une large plage de vision qui va de la zone de lecture jusqu’à 1,50 m environ, très utile dans certaines situations de la vie courante lorsqu’une correction intermédiaire est nécessaire (pour les activités manuelles ou au bureau pour travailler successivement sur un écran, sur un dossier et avec un collègue, par exemple). Au-delà, ils seront totalement inefficaces et peuvent entraîner des sensations de vertige ou des erreurs d’appréciation des distances. Attention : le rapport entre la correction intermédiaire et la correction de la vision de près est limité, ce qui diminue l’intérêt de ces verres dans le cas de forte presbytie.
Faut-il aminicr les verres?
Plus la correction de la vision est forte, plus le verre sera épais. Une caractéristique qui nuit à l’esthétique et limite le type de monture adapté. C’est là qu’intervient l’indice de réfraction qui mesure la déviation d’un rayon lumineux lorsqu’il traverse la matière. Plus cet indice est élevé, plus la puissance de correction est importante. Or plus le verre est mince, plus cet indice augmente. La solution consisterait donc à amincir systématiquement les verres, mais cette technique ne présente pas que des avantages : l’augmentation de l’indice de réfraction entraîne une perte de qualité de la vision sur les côtés (éloignement du centre optique du verre) et des phénomènes d’aberration chromatique.
Quels traitements de surface?
Les traitements additionnels sur les verres sont généralement proposés en option, mais ils sont parfois inclus dans le prix des verres. Mieux vaut vérifier que vous ne les payez pas deux fois.
Certains traitements apportent un véritable plus. Ainsi, l’antireflet améliore la netteté, le contraste et la précision de vision. L’avantage est aussi d’ordre esthétique. Grâce à sa transparence, l’antireflet permet à la personne qui vous regarde de voir vos yeux. Il existe toutefois différentes gammes d’antireflet dont l’efficacité varie selon le prix. Généralement, le traitement antireflet contient un traitement durcisseur qui limite les rayures lors de l’essuyage des verres sans pouvoir les empêcher totalement. Les traitements hydrophobes et antisalissures facilitent le nettoyage des verres, sans faire de miracle pour autant. Quant à l’antibuée, il élimine la condensation sur le verre, résultant d’un passage rapide du froid au chaud, ou dans un environnement humide. Enfin, certains traitements ont pour objectif defiltrer la lumière bleue, la bande de 415-455 nanomètres, la plus toxique pour les cellules rétiniennes, qui contribuerait à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Le soleil est le plus fort émetteur de lumière bleue, d’où l’intérêt de s’en protéger en portant des lunettes de soleil, mais la plupart des écrans (téléviseurs, ordinateurs, smartphones, tablettes) en émettent aussi, à moindre intensité.

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